Je suis en train de restaurer des membranes de moteurs pneumatiques. L’opération consiste principalement à repeausser ces petits soufflets dont la peau est souvent complètement
cuite. Lors des multiples relevages et autres
restaurations, on a utilisé abondamment toutes sortes de colles contemporaine, particulièrement la colle blanche ou urée-formol. Arrivé sur mon établis, cela donne çà :
S’il ne fait aucun problème de dissoudre de la colle chaude (un peu d’eau chaude sur un linge et le tour est très proprement joué), il en va évidemment tout autrement avec de la colle blanche. Je passe donc beaucoup de temps à arroser de l’acétone sur le bois, passer le racloir progressivement et, petit à petit, finir par enlever tant bien que mal cette ineffable m... Au bout d’un certain temps, avec beaucoup de patience, je finis par obtenir un résultat que je considère satisfaisant et cela donne çà :
Évidemment, il serait beaucoup plus rapide et rentable de changer les membranes pour en mettre des neuves parce que le temps de débit du bois neuf n’aurait évidemment rien à voir avec celui de la restauration de l’ancien. On pourrait aussi se dire qu’acheter des membranes à la laukhuffisterie fine du coin serait sans doute un moyen beaucoup plus efficace pour faire carrière dans le métier de restaurateur.
Enfin, je n’ignore pas que je pourrais passer ces planchettes de bois sur la ponceuse à bande (j’ai même déjà essayé) pour enlever la colle, mais le résultat est que la ponce fait plus de mal que de bien en enlevant toujours trop de matière.
L’un d’entre-vous connaît-il un diluant de la colle blanche plus efficace que l’acétone ? Ce n’est pas que l’odeur soit désagréable... Mais le sniff qui déchire grave (zi-va la défonce !), c’est vraiment plus d’mon âge..
Bon, comme je suis quand même très fiers de mes petites membranes malgré le temps abyssal passé dessus (mais c’est pour la bonne cause), je vous en montre une restaurée (avec du zouli zouli papier Cavaillé comme à l’origine !).
Ici, là.
;-)
